" La plupart des femmes recevaient toutes la même dose de médicaments et beaucoup n'étaient pas surveillées ou étaient prises en charge par des infirmières non formées. Comme si le travail n'était pas assez effrayant, certains hôpitaux mettent les femmes enceintes dans des camisoles de force pour les empêcher de se débattre pendant les affres du travail. "
15 Awful Truths About 'Twilight Sleep' That Will Make You Glad Mothers Don't Do This Anymore (15 vérités horribles sur le "sommeil crépusculaire" qui vous rendront heureuses que les mères ne fassent plus ça)
By Caitlin | Sep 18, 2017
40% des femmes sont traumatisées par leur accouchement !
Dans notre société, on considère qu’une femme qui enfante doit nécessairement être prise en charge car « accoucher, c’est dangereux ». Certaines mères sont même tellement pétrifiées à l’idée d’accoucher qu’elles en font des insomnies et des crises d’angoisse.
D’autres, qui étaient confiantes et sereines se sont retrouvées dans la tranche des 40% traumatisées par leur accouchement.
Une culture de la soumission et la naissance de dogmes dangereux
J’écris ces lignes en 2023 et notre civilisation considère encore qu’il est normal d’accoucher sur le dos, les pieds dans les étriers, reliée à des machines qui bipent et une voie veineuse qui relâche de l’ocytocine de synthèse sous la froide lumière des néons.
Depuis des siècles, le patriarcat a la mainmise sur l’acte le plus sacré de notre existence et la puissance de la femme s’est retrouvée bâillonnée à coup de gestes invasifs ou de cocktails médicamenteux.
Par exemple, entre 1900 et 1955, la mode était de rendre complètement amnésiques les femmes en couches et d’annihiler leur conscience coûte que coûte. On a vu ainsi un mouvement massif vers les hôpitaux afin de bénéficier de cette « avancée médicale » et nombre de mouvements féministes en furent les porte-paroles. (On appelait cette anesthésie le Twilight sleep - sommeil crépusculaire en anglais).
Les horribles effets secondaires des médicaments ont fait délirer les femmes et ont présenté un comportement psychotique.
Pour leur propre protection (et celle des médecins), les femmes qui travaillaient étaient enchaînées et enfermées dans des lits d'hôpitaux où elles ne pouvaient pas bouger.
Au final, 95% des femmes accouchaient shootées et même le décès de la fondatrice de la National Twilight Sleep en 1915 ne réussit pas à mettre un terme à l’engouement culturel pour cette anesthésie.
La jeune femme était morte en couches suite à une hémorragie. Pourtant, on connaissait le risque associé au cocktail morphine-scopolamine ; mais ce n’est que bien plus tard, au cours des années 70, qu’on changea le mode d’anesthésie, car on s’était rendu compte que les bébés voyaient leur réflexe respiratoire inhibé à cause des médicaments.
La fameuse claque assénée aux nouveau-nés afin de les faire pleurer fit donc son apparition dans ce contexte et la croyance persistante qui veut qu’un « bébé qui va bien » doit absolument pleurer ou crier quand il sort du ventre de sa mère n’a aucun fondement réel, si on ne le met pas en danger avec des substances dangereuses.
15 Awful Truths About 'Twilight Sleep' That Will Make You Glad Mothers Don't Do This Anymore (15 vérités horribles sur le "sommeil crépusculaire" qui vous rendront heureuses que les mères ne fassent plus ça)
By Caitlin | Sep 18, 2017
Le nombre de dogmes dont nous avons hérité donne le vertige. Quant à celui des femmes qui ne s’estiment pas capables d’enfanter par elles-mêmes, il est proche de 100%. Pire, celles à qui on a « volé » leur accouchement en ont déduit qu’elles étaient incapables ou qu’elles le méritaient.
Quand je demande à une femme comment s’est passé son accouchement, il y a de grandes chances pour qu’elle me réponde « Oh super, très bien ! J’ai eu de la chance ! ».
Puis, après quelques minutes de discussion et une ou deux questions précises, l’accouchement idyllique du début se transforme souvent en série de problèmes qu’il a fallu résoudre car « bébé ne voulait pas sortir », « mon col ne se dilatait pas », « le bébé était trop gros », « je ne poussais pas comme il fallait » et ainsi de suite.
À ce moment-là, le visage des mamans à qui je parle est toujours identique : les yeux écarquillés, elles marquent un temps d’arrêt et il arrive régulièrement que des larmes coulent car elles réalisent qu’elles avaient vu juste, mais qu’à force de « relativiser » pour moins souffrir, elles avaient fini par oublier.
Nous sommes conditionnées au "merci, Docteur !"
Leur intuition ne les avait pourtant pas trahies : elles avaient bien senti que quelque chose n’avait pas tourné rond pendant leur accouchement.
Mais notre culture et notre éducation nous ont tellement programmés au fameux « Merci, docteur ! » que le simple fait de remettre en question l’acte médical relève d’une hérésie dangereuse pour son insertion dans la société.
Pire, de nouveaux services ont vu le jour dans certaines maternités afin de « prendre en charge » les femmes choquées ou traumatisées par leur expérience.
Dans ces services, les jeunes mères se retrouvent face à un psychologue ou une sage-femme qui les replonge dans le déroulement de l’accouchement et chaque point sensible y est détaillé.
On explique ainsi aux femmes pourquoi tel ou tel geste a dû être pratiqué et pourquoi le corps médical a eu raison de le faire. On justifie épisiotomies, césariennes, forceps, ventouses ou autres joyeusetés au nom de l’incompétence de la femme qui sort de ce genre d’entretien persuadée qu’elle n’était pas à la hauteur ; et les dégâts psychologiques, loin d’être atténués s’en trouvent au contraire entérinés.
« Votre corps n’a pas su faire, Madame, on a dû l’aider ». Elle finira par s’approprier son récit de naissance « enjolivé » mais comme son ressenti fera dissonance avec la réalité, un étrange sentiment d’incompétence sera toujours présent au fond de son cœur.
Voilà comment sont ainsi nés les « services après-vente » de la naissance.
Cela me rappelle un procédé bien connu de ce genre de pôle pour « clients insatisfaits » dans les grandes enseignes : faites comme vous voulez mais faites-les taire !
Les femmes ont un fantastique pouvoir ; en aurait-on peur ?
Permettre à une femme d’enfanter en respectant la physiologie de l’accouchement lui donne toutes les chances d’expérimenter son incroyable puissance. Serait-ce là le hic ? Aurait-on eu peur que les femmes découvrent leur fantastique pouvoir ?
Comment leur faire accepter la « dépendance à la blouse blanche » si elles sont souveraines ? Comment justifier dans ce cas la série de gestes médicaux qu’on leur fait subir ?
Notre société considère qu’un couple est capable de « faire un bébé tout seul » mais les choses se gâtent quand il s’agit de le sortir ! Pourtant, les hormones nécessaires au bon déroulement de l’acte sexuel sont les mêmes que pour la sécurité de l’accouchement.
Aux femmes qui êtes sur le point d’accoucher : vous êtes capables !
Vous avez des ressources enfouies en vous que vous n’aurez l’opportunité de découvrir qu’en mettant un enfant au monde.
La puissance que vous pourrez ressentir n’a pas d’égal sur terre. C’est une certitude. Seul un homme pourra vous dire le contraire…
La connaissance libère !
Comprendre, c’est se réconcilier peu à peu avec son passé et c’est se guérir d’un traumatisme. C’est aussi faire preuve de courage car il n’est pas simple d’ouvrir les yeux et de constater que l’inversion du monde a atteint des sommets inégalés.
J’invite également toutes les femmes et les hommes qui ne se sentent plus concernés par le sujet (vous êtes peut-être « passés à autre chose » ou devenus grands-parents) à lire et partager ce livre afin d’aider les familles de votre entourage à quitter le monde de la peur pour se réapproprier l’enfantement.
La connaissance libère !
Naissance d'Evie Victory (ma deuxième fille) à la maison, en 2021. La sage-femme, en arrière plan, vérifie le placenta qui vient d'être délivré.
Ecrit par
Ema Krusi
NewSight Magazine Interviewe Ema Krusi
✨ Comment se déroule un accouchement et quelle disposition prendre pour que tout se passe pour le mieux ?
Dans cette optique, l'équipe NewSight est partie interviewer Ema Krusi qui a récemment écrit un livre sur la naissance physiologique.
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Avec Julie Bonapace, Michel Odent et d'autres invités
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